En tant que jeune réalisateur et producteur corse, je porte ce projet de film documentaire de 52 minutes pour percer un mystère, celui du succès planétaire de Solenzara. Une jolie chanson folklorique, une musique populaire qui a ce "petit plus" qui en a fait un hit. Reprise dans 500 versions (à force on ne sait plus très bien ), dans 60 langues (idem), elle fait le tour du monde maintenant depuis 50 ans.

Quel est ce "quelque chose" qu'elle fait vibrer en nous en dépit de nos cultures et religions ?

Qu'est-ce qui a touché Goran Bregovic et Iggy Pop, lorsqu'ils ont composé, écrit et enregistré, le tube In the Deathcar, dont la ritournelle est reprise de Solenzara sans autorisation ? Pourquoi Emir Kusturica l'a choisi comme le thème majeur du film Arizona Dream ? Qu'est-ce qui le motive aujourd'hui à reprendre Solenzara sur scène avec son groupe le No Smoking Orchestra, en l'annonçant comme la bande originale d'Arizona Dream (cliquez donc sur la première image!) ? Qu'est-ce qui pousse des milliers de musiciens amateurs à se filmer en la jouant, où qu'ils soient dans le monde ?

Avec un vieux Teppaz de 1963 (un électrophone portatif, à piles), j'amène mon père dans l'aventure, nous partons sur des routes d'Europe. A la rencontre de ceux qui chantent cette chanson, de ceux qui l'écoutent, cette musique populaire est peut-être un lien qui nous unis malgré nos cultures, nos frontières, physiques et mentales. Quelles vont être les réactions ?

Teppaz

L'objectif est de recueillir les témoignages d'Alaga Gagic en Croatie, en Allemagne de se souvenir d'Alexandra par son biographe Marc Boettcher, Enrico Macias, Iggy Pop, Emir Kusturica, et des habitants de Corse, Hambourg, Sarajevo et Belgrade. Tous nous livrent leurs émotions, et essaient de décrire ce "quelque chose" que seule porte la musique populaire, au plus près de leurs histoires, à travers l'Histoire.